Contre les violences masculines dans les transports !

100%, des femmes utilisatrices ont déjà été victimes de violences masculines dans les transports, selon un rapport du HCE de 2015. 5 ans après la campagne #tackbackthemetro, les violence masculines dans l’espace public ont-elles reculé? Quelles solutions ont été mises en place? Nous lançons en cette rentrée une campagne, #Wagonsanscouillon, pour en savoir plus et porter de nouvelles revendications.

À l’occasion de la 1ère ouverture nocturne du métro parisien le samedi 14 septembre, les militantes d’Osez le féminisme! ont investi les couloirs du métro pour y distribuer des autocollants #WAGONSANSCOUILLON et sensibiliser les usager.ères des transports. Dans les transports en commun, comme dans la rue, les agresseurs et harceleurs sexistes et autres « relous » ou « frotteurs » y sévissent massivement.

Mais « frotteur » est un terme à bannir, minimisant et banalisant les violences: quand un homme « frotte » son pénis contre une femme profitant de la promiscuité dans les transports, il est coupable d’agression sexuelle passible jusqu’à 5 ans de prison et 75000€ d’amende! L’impunité des agresseurs est massive, malgré l’arsenal législatif actuel assez complet: agression sexuelle; harcèlement sexuel, défini comme le fait d’imposer une pression grave dans le but d’obtenir un acte sexuel (2 ans et 30 000€); exhibition sexuelle, par exemple masturbation en public (1 an de prison et 15000€); menace (6 mois et 7500€); injure publique en raison du sexe (6 mois et 225 00€).

En 2018, est introduit un nouveau délit d’ »outrage sexiste »(contravention) pour pénaliser les propos à connotation sexiste ou sexuelle,
les sifflements…. Si cette introduction de « l’outrage sexiste » peut sembler à priori une bonne idée, en réalité, il est aujourd’hui utilisé par certains tribunaux pour déqualifier des faits graves d’agressions sexuelles et le bilan est faible: 713 contraventions délivrées seulement.

Nous revendiquons le droit de toutes les filles et les femmes à utiliser les transports en commun en sécurité, à traverser et occuper l’espace public sans qu’un « couillon » vienne nous menacer, insulter, harceler, agresser.

Nous lançons donc une grande enquête #WAGONSANSCOUILLON pour que chacun.e puisse raconter, comme victime ou témoin, la prévalence des différentes violences, et l’efficacité (ou pas) des dispositifs actuels.
Le samedi 19 octobre, pour la 2ème ouverture nocturne du métro parisien, nous publierons ces résultats inédits. Nos militantes ont écrit également une série passionnante d’articles sur le sujet, à retrouver sur notre webzine. Tout cela nous permettra de construire des revendications claires en direction en particulier des régies de transports ou des pouvoirs publics.

Pour que recule le harcèlement sexiste et les violences sexuelles dans les transports!

Céline Piques

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