Les garçons brillent, les filles s’appliquent
Les Grands Hommes qui égrènent l’Histoire des arts et des sciences en sont la preuve : le génie est mas-cu-lin ! Si quelques rares femmes ont réussi à se hisser à leur niveau, ça ne peut être qu’au prix d’un travail acharné ou d’une immense application alors que les hommes n’auraient qu’à laisser émerger le génie sans efforts. Voilà encore un « deux poids deux mesures » dont le sexisme s’illustre dès les bancs de l’école. À l’époque où l’instruction était réservée aux mâles, on attribuait la réussite des garçons à leur supériorité intellectuelle innée. Aujourd’hui pourtant, ce sont les filles qui s’en sortent le mieux en classe. Mais leur réussite est bien vite relativisée ! A résultats égaux, les qualificatifs employés sur les bulletins scolaires ne sont pas les mêmes. Celle-ci ne serait liée qu’à leur obéissance « naturelle » et à leur application, à force de travail acharné, alors que les garçons ne s’en sortiraient qu’en vertu d’une aisance toute aussi « naturelle ». Or ces stéréotypes renforcent l’injonction à la docilité chez les filles, restreignent leur ambition et minimisent le réel talent de beaucoup d’entre elles. Car l’avance qu’elles ont à l’école s’efface dans le monde du travail, où elles n’ont que rarement accès aux postes de direction. Ou quand réussite scolaire rime avec plafond de verre…
Amanda