Idée reçue : il existe une GPA éthique

Lors des débats sur la Gestation Pour Autrui (GPA), l’argument selon lequel il existerait une GPA éthique revient souvent : la GPA serait acceptable à certaines conditions, notamment lorsque la gestatrice est bénévole, financièrement à l’aise et déjà mère de famille. Mais dans la réalité, combien de mères porteuses répondent à ces critères ?

La majorité des mères porteuses est faite de femmes en situation de précarité qui acceptent de porter l’enfant d’autrui pour améliorer leur propre situation et celle de leurs proches. En Inde et en Ukraine, c’est un véritable trafic humain qui est organisé, avec usines à bébés et contrôle total de la vie des mères porteuses jusqu’à la naissance.

Le cas des États-Unis, censés incarner la dimension « éthique » de la GPA, avec ses gestatrices non pas payées mais « indemnisées », ne peut faire oublier que c’est sur la base d’une exploitation du corps des femmes que ce marché prospère. Car il s’agit bien d’un marché, avec ses agences et employé-e-s vivant entièrement de la production et de la vente de bébés. Même parfaitement réglementée, la GPA reste la manifestation la plus criante de la mainmise de la société sur le corps des femmes : elle fait de leurs ventres une marchandise à disposition, notamment des hommes. Se battre contre la GPA, c’est se battre pour l’égalité.

Chloé

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