Le dangereux syndrome des couilles de cristal.

Texte d’abord écrit sur un post facebook de l’association le 31 juillet 2013, puis paru dans le journal d’Osez le Féminisme ! en septembre 2016.

 

Avez-vous entendu parler du mystérieux syndrome des couilles de cristal ? Vous savez, ce mal sournois qui semble contraindre les hommes dans le métro à s’asseoir comme si deux volumineuses boules de cristal, risquant à tout moment d’exploser, se trouvaient entre leurs cuisses ? Figurez-vous que si l’écrasante majorité des hommes s’assoit en occupant un maximum d’espace, …eh bien ce ne serait pas parce qu’ils ont appris cette posture socialement, mais parce qu’il y aurait gêne physiologique à s’asseoir autrement que les jambes écartées… Pas de consensus, cela dit. Certains hommes disent volontiers qu’il n’y a pas plus de contre-indication pour un homme à s’asseoir jambes rapprochées, ou encore croisées, que pour une femme. Pas de problème d’élasticité des testicules, loin de là. Nulle fumée ne s’est encore dégagée d’une entrejambe d’homme assis sans écarter les jambes, nulle couille n’a encore pris feu ou fondu dans le RER, faute de pouvoir empiéter sur l’espace de la voisine de trajet. Étrange, n’est-ce pas ? Cette revendication de l’espace public est une manière subtile de marquage du territoire, masculin bien évidemment. On attend encore de la RATP une campagne comme celle de sa consoeur new-yorkaise MTA visant à sensibiliser les hommes au partage de l’espace public.
Lucie Sabau

Une pensée sur “Le dangereux syndrome des couilles de cristal.

  • 16 juin 2017 à 8 h 35 min
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    Réaction scandalisée d’un voyageur du métro à qui je demandais s’il avait vraiment besoin d’écarter autant les jambes (il aurait vraiment été difficile de les écarter davantage et il me gênait) : « J’ecarte pas les jambes, je suis pas une femme ! »
    Nota : Je suis un homme…

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