Non aux touchers vaginaux non consentis !

Tout est parti d’une série de documents publiés par la Faculté de médecine de l’Université Lyon-Sud. Il y est demandé aux étudiant-e-s faisant un stage en gynécologie de s’exercer au toucher vaginal sur des « patientes endormies » au bloc opératoire. Stupeur : ce document officiel vient confirmer les témoignages d’étudiant-e-s et médecins quant à la pratique répandue des touchers vaginaux et rectaux sans consentement préalable de la patiente (ou du patient).

Quid du consentement de la patiente? La loi est pourtant explicite : « Aucun acte médical ni aucun traitement ne peut être pratiqué sans le consentement libre et éclairé de la personne et ce consentement peut être retiré à tout moment. » (Loi de 2002 relative aux droits des malades et à la qualité du système de santé).

Pour faire bouger les choses, trois professionnelles de la santé publient une tribune avec le soutien d’Osez le féminisme !, puis lancent une pétition pour lutter contre la prise en compte non systématique du consentement des patient-e-s lors de gestes médicaux, en particulier des gestes touchant des zones intimes. Il y est souligné que ces touchers ne sont pas un geste anodin, «ni pour le-a patient-e ni pour l’étu- diant-e futur-e médecin. Pour le-a patient-e qui n’a pas préalablement marqué son accord, il s’agit d’une négation de ses droits les plus élémentaires. Pour l’étudiant-e en médecine, être contraint par ses formateurs à procéder à un acte contraire à ses valeurs constitue une grande violence qui l’invite à banaliser un geste pour lequel il éprouve des appréhensions légitimes sur le plan éthique.

La pétition, adressée à Marisol Touraine, a déjà récolté plus de 7100 signatures. Elle a donné lieu à la création du tumblr, qui recueille des témoignages de défaut de consentement lors d’actes médicaux.

Pour témoigner

Anaïs

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