Ménopause : entre mythe sexiste et réalité
La ménopause est le moment charnière de la vie des femmes qui se caractérise par l’arrêt des menstruations. Les ovaires n’étant plus fonctionnels, ils entraînent un déséquilibre hormonal à l’origine parfois de « symptômes » comme les bouffées de chaleur, des changements d’humeur, des troubles du sommeil, ou une prise de poids. Au cours du xxe siècle, la ménopause est pathologisée et médicalisée. Dès 1950, l’industrie pharmaceutique promet aux femmes de préserver, grâce à leurs traitements hormonaux de substitution, leur « féminité », « jeunesse » et « séduction ». Le corps de la ménopause se voit ainsi « discipliné » et maintenu au sein des codes normatifs de la féminité.
Au début des années 2000, le danger de ces traitements, alors largement prescrits et sur longue durée, est démontré, puis leur application est limitée à des femmes aux symptômes sévères.
Il reste encore à combattre aujourd’hui le stéréotype sexiste liant la ménopause avec la décrépitude du corps féminin. Vers l’âge de 50 ans, c’est aussi le moment où les enfants quittent le foyer et où les femmes peuvent être fragilisées professionnellement. À nous, féministes, de montrer que cet âge peut être aussi celui de la libération du temps pour soi, libération d’un corps assumé hors des normes de perfection patriarcales !
Marion
PS : En illustration, affiche du film « Aurore » qui montre avec poésie, humour et bienveillance, les épreuves et les joies renouvelées d’une femme qui doit affronter ménopause et grande-maternité.