« Harcèlement sexuel, le fléau silencieux »

        Première minute d’émission, Marina Carrère D’Encausse dit cette phrase qui résume tout sur le sujet dont va traiter ce documentaire d’une heure : « Le harcèlement sexuel, un fléau qui n’a d’égal que son mépris ». Je ne vais pas vous mentir, j’ai eu les larmes aux yeux dès cette toute petite phrase qui était si parfaite pour parler de l’ampleur du harcèlement sexuel.

Puis le documentaire commence et s’enchaînent les témoignages de femmes qui ont décidées de poursuivre en justice leur harceleur, qui se trouve toujours être leur patron.

Pendant une heure on voit le récit de ces femmes courageuses mais meurtries. On voit ces femmes détruites à vie essayant de se reconstruire après avoir été salies pendant plusieurs années, plus d’une dizaine pour l’une d’entre elle, sans que personne n’y voit quelque chose à redire. On voit des procès qui se suivent et qui se ressemblent malheureusement beaucoup trop, car ce que l’on voit surtout c’est le manque de justice.

Le manque de justice dans le traitement de ses affaires dans les cabinets de procureurs qui, comme le dit elle même la procureure interrogée, classent sans suite plus facilement un cas de harcèlement sexuel que n’importe quel autre délit. Le manque de justice face aux peines encourues, seulement 2 ans de prison et une amende, qui dans les tribunaux se traduisent le plus souvent par des non lieux « faute de preuves », parfois des amendes aux sommes ridicules, dans le documentaire une des amendes s’élève à 2 500 euros, et que très rarement des peines de prison ferme, un des harceleur sera puni d’un an de prison ferme. Si seulement le manque de justice ne se plaçait que du côté de la loi.

Dans ce documentaire témoignent aussi des victimes de Denis Baupin, dont l’ancienne porte parole d’Europe Ecologie les Verts, Sandrine Rousseau. Sandrine Rousseau fait l’état d’un traitement par la société qui manque lui aussi cruellement de justice. On se rappelle tou.te.s de l’affaire Denis Baupin et du mépris de la part de la classe politique et des médias pour ces femmes qu’on accusait de complot contre le député.

La note positive de ce documentaire est de voir que si l’on est victime de harcèlement sexuelle sur notre lieu de travail, les centrales syndicales peuvent aider à notre défense, notamment en présentant ces cas de harcèlement devant les Prud’hommes. Les chances sont alors meilleures d’obtenir gain de cause, en tout les cas plus que les tribunaux.

Je vais terminer par vous dire que ce documentaire à le mérite de nous faire ressentir au plus profond de nos tripes ce que nous les femmes vivons au quotidien dans nos vies. Ce documentaire est à montrer à nos frères, nos pères, nos fils, nos collègues, nos amis, pour que si ils peuvent pas vivre notre vécu, ils puissent le ressentir au moins une fois et comprendre notre combat acharné contre cette société encore, malheureusement, patriarcale.

Clémence

Lien du replay sur pluzz (disponible jusqu’au 10/01/17) et rediffusion le 19 janvier 2017 à 23h50 sur France 5

 

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