Un enfant n’est jamais consentant

Le Collectif Féministe Contre le Viol a lancé fin janvier une campagne de sensibilisation et de prévention grand public sur les violences sexuelles envers les enfants et plus spécifiquement sur l’inceste.

La dernière enquête sur le sujet, réalisée par l’Association Internationale des Victimes d’Inceste, a révélé en 2009 que 3% des Français-e-s déclaraient avoir été victimes d’inceste. Le tabou immense qui pèse sur ce sujet rend très difficile le dévoilement par les enfants abusés de ce qu’ils subissent. Un clip, diffusé à partir du 28 janvier 2014 sur les écrans de télévision, montre la vie et la souffrance d’une petite fille emmurée dans le silence imposé par l’agresseur. La campagne s’adosse à plusieurs revendications, parmi lesquelles la réinscription de l’inceste dans le code pénal. « Alors qu’il s’agit d’un interdit fondamental des sociétés humaines, l’interdit de l’inceste n’est pas inscrit dans la loi » rappelle la Dre Emmanuelle Piet, Présidente du CFCV. L’inceste constitue une circonstance aggravante en cas d’agression sexuelle et de viol mais n’est pas considéré comme un crime en soi dès lors que la violence, contrainte, menace ou surprise, éléments caractéristiques du viol ou des violences sexuelles, ne sont pas prouvés. Or, comme le rappelle cette campagne, « un enfant ne peut jamais consentir à des actes sexuels avec un adulte ».

Magali

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