Say her name !

Aux États-Unis, les meurtres des hommes, femmes, personnes transgenres et enfants noir-e-s par des représentants des forces de l’ordre a donné naissance au mouvement Black Lives Matter, qui milite pour que justice soit faite et pour que le racisme anti-noir-e-s enraciné dans la culture américaine prenne fin.

À l’origine, trois femmes noires, en 2013, appellent à la mobilisation après l’acquittement d’un surveillant de quartier accusé d’avoir tiré sur un Afro-Américain de 17 ans, non armé. Le mouvement prend ensuite de l’ampleur avec l’affaire Michael Brown. Ferguson devient le lieu emblématique de Black Lives Matter, et les noms des afro-américains tués par la police font la une des médias dans le monde entier. Pourtant, rien ne sort sur Rekia Boyd, 22 ans, Ayana Jones, 7 ans, Kayla Moore, femme transgenre, toutes victimes de meurtres d’Etat racistes.

Ce silence, selon l’African American Policy Forum, les tue une deuxième fois : c’est pour le rompre que Say Her Name a été lancé le 20 mai 2015. Le think tank regrette que les femmes soient les “grandes absentes” de la dénonciation par l’opinion publique des violences policières, car la lumière sur les circonstances de leur mort n’est toujours pas faite.

Depuis le lancement de Say Her Name, de nombreuses manifestations ont été organisées en hommage à ces femmes, et pour exiger la transparence sur les circonstances de leur mort. L’AAPF dénonce aussi les autres formes de violences policières comme les agressions sexuelles et les mauvais traitements infligés à certaines personnes LGBT.

Clara Gonzales

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