Les différents types de protection pour les règles

Avant il y avait la team serviettes et la team tampons. Aujourd’hui, l’offre s’est tellement diversifiée que l’on pourrait créer un championnat de la protection hygiénique. En réalité, peu de ces alternatives sont de complètes innovations. La prise de conscience écologique de ces dernières décennies a entraîné le retour (modernisé) des bonnes vieilles méthodes de nos grands-mères.

Considérant qu’on ne connaît pas la composition des serviettes et tampons jetables, qui produisent en plus de produire de nombreux déchets, des femmes à la fibre écolo ont réintroduit sur le marché la serviette lavable. Design soigné, matériaux 100% bio, la serviette lavable du nouveau millénaire n’a plus rien à voir avec le bout de tissu que les femmes épinglaient jadis à leur culotte. Et surtout, changement crucial : elle est  désormais lavable en machine !

Méthode encore plus ancienne (les Égyptiennes s’en servaient couramment), l’utilisation de petites éponges de mer revient également parmi nous. Ancêtre du tampon, l’éponge a pour unique difficulté son absence de cordon, compliquant légèrement le retrait.

Le “It” en matière de nouveau périodique reste cependant la coupe menstruelle (ou cup pour les intimes), qui est, elle, une invention récente. Cette coupe en silicone se place dans le vagin, à l’entrée de l’utérus, afin de recueillir le sang directement à la source. Une fois la coupe retirée, on décide quoi faire de la récolte : jeter ou recycler (engrais pour les plantes vertes, matériau d’art moderne, encre pour lettre de menace ou ingrédient de rituel vaudou).

En attendant que tous ces produits soient disponibles en grande surface, on peut s’entraîner à maîtriser le « flux instinctif libre », cette technique qui permet, après un apprentissage généralement long et délicat, de retenir son sang menstruel jusqu’au prochain passage aux toilettes.

Coupe menstruelle, éponge de mer, ou bon vieux tampons et serviettes (en coton bio ou pas, lavables ou jetables)… et même flux instinctif libre : choisissez votre team !

La serviette hygiénique (ou Couche)

La protection de base, celle que l’on utilise en général la première fois qu’on a ses règles avant d’expérimenter (éventuellement) d’autres méthodes.

Avantages : Facile à mettre. Ne requiert aucune manipulation intra vaginale.

Inconvénients : Nécessite un changement fréquent. N’empêche pas toujours les fuites sur les côtés ou à l’arrière. Pas très discrète, elle oblige à faire attention à sa tenue (le déguisement de Wonder Woman pour la soirée de samedi : c’est mort…). Portée un peu trop longtemps, la serviette peut finir par sentir mauvais et irriter les muqueuses.

Le Tampon

Petit cylindre de tissu à la composition mystérieuse, c’est le 2ème stade de la protection hygiénique. Contrairement aux idées reçues, il n’est pas nécessaire d’avoir perdu sa virginité pour en utiliser. Différentes tailles existent, certaines à destination des très jeunes filles.

Avantage : pratique, discret (WonderWoman pendant mes règles ? No Problem !)

Inconvénient : Tellement discret qu’il se fait parfois oublier. Attention à bien vérifier qu’on n’a pas laissé un tampon à l’intérieur. Risque de choc toxique. La composition du tampon, comme de la serviette, est souvent opaque. Gare aux produits chimiques qui favorisent les risques d’allergie !

Ces deux protections de base produisent également énormément de déchets.

La serviette lavable

Avec l’avènement du tout bio, les serviettes lavables ont fait leur retour sur le marché de la protection hygiénique. Plus écolo que les serviettes à usage unique, elles sont en revanche moins pratiques (forcément, il faut les laver). D’une durée de vie de 5 à 10 ans, elles sont en matière naturelle.

Avantage : écologique, naturelle, économique

Inconvénient : le lavage demande du temps et un espace de séchage (pas forcément idéal en voyage par exemple)

 

La Coupe Menstruelle (ou Cup)

La Cup est très à la mode. Elle demande cependant un temps d’adaptation et n’est pas forcément faite pour tout le monde. Il s’agit d’une coupe en silicone que l’on s’insère dans le vagin afin qu’elle recueille le sang menstruel. Une ou deux fois par jour, on l’enlève, la vide, la rince et la remet.

Il existe plusieurs tailles et différents modèles (rose à paillette ou noir satanique au choix). Certains sont assortis d’une tige ou d’une boule qui facilite l’extraction.

Avantages : Économique, une coupe dure jusqu’à 10 ans (elle coûte entre 15 et 30 euros). Ne produit aucun déchet, ne comporte aucun produit chimique.

Inconvénients : Les premiers temps on peut avoir du mal à l’installer et à la retirer. Peut donner quelques sueurs froides, surtout lors de la première extraction. L’utilisation de la Cup demande d’être très à l’aise avec son corps. Ça tache un peu les doigts.

L’éponge

On trouve de tout au fond de l’océan, même de quoi absorber la marée rouge des règles. L’éponge de mer est sans doute la protection la plus naturelle qui existe. Un peu comme la coupe menstruelle, elle se place dans le vagin au début des règles et n’a besoin d’être vidée qu’une ou deux fois par jour en fonction du flux.

Une éponge dure jusqu’à 10 cycles et coûte moins de 5 euros l’unité.

Avantage : Écologique et économique, l’éponge est aussi prisée pour sa discrétion qui permet les rapports sexuels « comme si de rien n’était » pendant les règles.

Inconvénient : Pas forcément évident à retirer sans ficelle ni tige. Il faut être à l’aise avec son anatomie et ne pas avoir peur de plonger les doigts dans son intimité (et de les ressortir plein de sang).

Quelques sites où s’approvisionner :

plim.fr

lilinappy.fr

dansmaculotte.fr

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *