Le grand mot : « L’excision »

C’est un terme générique qui désigne toutes les formes d’interventions non thérapeutiques aboutissant à une ablation partielle ou totale des organes sexuels féminins. On parle donc de mutilations sexuelles féminines plutôt que de mutilations génitales car le clitoris est un organe sexuel. Cela va de la mutilation par ablation du capuchon du clitoris jusqu’au rétrécissement de l’orifice vaginal avec mutilation par ablation de la partie externe du clitoris et des petites et/ou des grandes lèvres.

Selon la propagande des agresseurs , elle prévient le désir sexuel, favorise la fécondité et, dans beaucoup de communautés, elle est associée à des rites de passage à l’âge adulte. Les familles sont contraintes d’y recourir pour rentrer dans le moule social et pour pouvoir marier leurs filles par exemple.

L’excision concerne plus de 200 millions de femmes dans le monde en 2016 dont près de la moitié vivent en Egypte, en Ethiopie et en Indonésie (chiffres UNICEF). Selon Marion Schaefer, déléguée générale de l’association « Excision, parlons-en ! », 60.000 femmes excisées vivent sur le sol français, 500.000 au sein de l’Union Européenne.

Ses conséquences sont très lourdes. Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) elles peuvent provoquer de graves hémorragies et des problèmes urinaires, et par la suite des kystes, des infections, la stérilité, des complications lors de l’accouchement, et accroître le risque de décès du nouveau-né. Sans oublier le risque de transmission du VIH ainsi que les conséquences psychologiques.

En 2016, la docteure Ghada Hatem fonde la première structure en France à proposer une réparation chirurgicale aux femmes mutilées : la Maison des Femmes de Saint-Denis qui dépend de l’hôpital Delafontaine.

Pour info : chaque année, le 6 février est la journée internationale de tolérance zéro contre les mutilations sexuelles féminines.

Maya Forbin

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