La culture des violeurs dans l’art : le cas Polanski

Fin octobre 2017, nous nous sommes mobilisées contre la rétrospective en l’honneur de Roman Polanski à la Cinémathèque Française. Et pour cause, ce réalisateur est accusé de viols par 5 femmes, qui étaient toutes mineures au moment des faits. Il a continué à tourner car il a fui les Etats-Unis pour échapper à la justice et à la prison.

Polanski bénéficie d’une certaine complaisance comme quand d’aucun.e.s pensent que le pauvre n’a jamais pu retourner aux Etats-Unis et recevoir son Oscar de meilleur réalisateur pour « Le Pianiste ». Il a aussi été président du jury du festival de Cannes, au nom de « l’immunité artistique ».

Une pétition demandant l’annulation de la rétrospective a recueilli environ 28 000 signatures. Elle a été néanmoins maintenue. Une manifestation a donc été organisée pour accueillir le réalisateur-violeur.

Autour de slogans tel que « Si violer est un art, donnez à Polanski tous les césars », la mobilisation a voulu à la fois exprimer son indignation face à ce choix de programmation de la Cinémathèque et apporter tout son soutien aux femmes et aux filles victimes de violences sexuelles.

Cette institution s’acharne à promouvoir le pire de la culture du viol, dans le choix des films projetés, comme dans le choix des cinéastes. Et pourtant elle a le choix, car il y a d’autres cinéastes, dont des femmes, comme Alice Guy par exemple, qui mériteraient qu’un cycle leur soit dédié.

Remarquons qu’au début de l’année, Polanski avait renoncé à présider la cérémonie des César, sous la pression des organisations féministes.

Time’s up, Roman (Harvey, Woody, et les autres) !

Maya Forbin

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