« C’est l’homme qui paie l’addition ! »

Une femme et un homme dînent ensemble au restaurant. On demande l’addition, le serveur s’approche et la pose sur la table, du côté de monsieur. « Vous payez comment ? Par carte bleue ? » Et de tendre la machine directement au représentant du sexe masculin.

Cette scène est un classique du genre. Pourtant, si la tradition selon laquelle « c’est l’homme qui invite » pouvait s’expliquer du temps où les femmes n’avaient pas de revenus propres, elle n’a plus de sens aujourd’hui. La survivance de ces pratiques est désormais vécue comme un rappel à l’ordre. Comme si le personnel de la restauration se chargeait de rappeler à chacun-e où est sa place.

Les mentalités ont évolué : une femme peut inviter son compagnon, son frère, ou un ami ! La plupart du temps, chacun-e paie sa part, et la galanterie, loin de rendre service aux femmes, est une façon de réaffirmer l’asymétrie des relations entre les sexes et de maintenir les rôles de genre. Alors, soyons modernes : l’addition, c’est chacun-e son tour !

Maëlle

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