Modes de garde : le casse-tête de la rentrée

Obtenir une place en crèche pour son enfant est une épreuve de force. De surcroît, l’école pré-élémentaire accueille de moins en moins d’enfants avant trois ans. La rentrée des classes est, pour les parents, un véritable casse-tête.

Le système français avec son accueil en crèche des enfants de moins de 3 ans est souvent présenté comme l’un des meilleurs d’Europe. Et il est vrai que des modes d’accueil adaptés vont souvent de pair avec un fort taux d’emploi féminin. Cela étant, les places sont encore largement insuffisantes et les femmes voient leurs activités professionnelles impactées par l’arrivée d’un enfant : 12% des femmes interrompent leur carrière après une première naissance et 43% après la venue d’un troisième enfant… sans compter les passages à temps partiel . À l’inverse, les carrières des hommes restent, elles, très peu affectées par l’arrivée d’un enfant, voire plutôt en progression.

43% des femmes interrompent leur carrière après la venue d’un troisième enfant


Un plan d’urgence !

La création de places en crèches constitue donc bien un enjeu de société majeur, en termes d’égalité femmes-hommes. Or, sous couvert d’augmenter le nombre de places en crèche, les pouvoirs publics ont ces dernières années usé de divers subterfuges, comme la diminution des exigences d’encadrement en crèche ou la création de solutions d’accueil à temps partiel, contraignant certains parents – presque toujours les mères – à basculer eux-aussi dans le temps partiel.

Face à la dégradation des conditions d’accueil de la petite enfance, le collectif  « Pas de bébés à la consigne » a élaboré un plan d’urgence. Il revendique, entre autres, la création de 400 000 places en accueil collectif pour répondre aux besoins d’accueil des familles et la formation de 10 000 professionnels par an qualifiés dans ce domaine.

Une scolarisation tardive

En onze ans, faute de places dans les écoles, le nombre d’enfants de 2 ans scolarisés est passé de 34,5% en 2000 à 13,6% à la rentrée 2010.

Pour les « jardins d’éveil » nouvellement promus par le gouvernement afin d’accueillir des enfants de deux à trois ans, seulement 8 000 places sont évoquées par le ministère de l’Éducation. On est loin du compte : 70 000 places dans cette tranche d’âge ont été perdues en école pré-élémentaire depuis 10 ans. De surcroît, les jardins d’éveil ne sont pas gratuits, contrairement à l’école publique !

Pour permettre aux parents de résoudre l’impossible quadrature du cercle entreConci, il est temps de créer un véritable service public de la petite enfance, gratuit et adapté aux besoins des familles.

Lucie


Pour l’enseignement du genre

Les manuels de Sciences de la vie et de la terre des classes de Première vont être enrichis, à la rentrée, d’un nouveau chapitre sur l’enseignement du genre. On peut y lire, par exemple, que « si l’identité sexuelle et les rôles sexuels dans la société appartiennent à la sphère publique, l’orientation sexuelle fait partie, elle, de la sphère privée ». C’est en trop pour Christine Boutin et les extrémistes catholiques qui crient au parti pris idéologique et exigent le retrait de ces manuels. Une telle ingérence religieuse dans l’enseignement public est inacceptable.

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