Le clitoris : la clef du plaisir

Le clitoris a longtemps été éludé par les discours dominant sur les sexualités des femmes, alors que les anatomistes de l’antiquité l’avaient déjà découvert. Au cours des 18 ème et 19 ème siècles, la médecine devenant une science exacte, le clitoris a disparu des planches d’anatomie. Le corps sexué n’était destiné qu’à la procréation et le clitoris ne jouant aucun rôle dans la fertilité, était réputé ne servir à rien.

Les femmes elles-mêmes ne le voient pas, sauf dans un miroir. Organe érectile, il est le pendant du pénis et se compose comme lui de corps spongieux. Il ne se limite pas au “bouton”, le gland, et à son capuchon “la robe à traîne” visibles à l’extrémité avant de la fente vulvaire. Son corps et ses bulbes se prolongent à l’intérieur du corps le long de l’os pubien et de chaque côté du vagin, et jouent un rôle fondamental dans l’excitation et le plaisir féminin.

Le clitoris peut être stimulé à l’extérieur, sur le gland ou à l’intérieur, à travers la paroi vaginale. Lorsqu’il est stimulé, l’ensemble du clitoris augmente de volume, non seulement au niveau du gland, qui dépasse alors souvent de son capuchon, mais aussi des bulbes et des corps caverneux. Grâce à ce gonflement le clitoris enserre le vagin et donc, lors de la pénétration, le pénis. De plus, sous l’effet de l’excitation sexuelle le clitoris bouge, il accompagne les mouvements de l’utérus et de ses annexes. Toute cette activité n’a été découverte que très récemment, et rend caduque les distinctions entre orgasme clitoridien, orgasme vaginal et orgasme utéro-annexiel puisque dans tous les cas c’est le clitoris qui est à l’oeuvre.

Florence

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